Et devenir couleur


Se laisser frôler
Par l’onde
Nėe du battement
Des ailes
Du papillon

Se fondre dans la chaleur
Et devenir couleur

Le prune du Prunus
Le violet de l’iris
Le vert des tilleuls
Et le rose des pivoines
Le bleu de la fontaine
L’or rose des champs de blé
Le gris doux d’un nuage

Et le jaune
Pâle
Poudré,
Velouté,
Citronné,
D’une rose
Dans le jardin.

MP Charlec – Avril 2016

Sur la route de Harrison

Je viens de la croiser la route de Harrison…et j’ai bien l’intention de la suivre encore pendant longtemps. Je vous offre aujourd’hui 3 de ces poèmes ; les deux derniers sont extraits de « Dead Man’s Float », son tout dernier opus, publié en janvier dernier.

I’ve decided to make up my mind
about nothing, to assume the water mask,
to finish my life disguised as a creek,
an eddy, joining at night the full,
sweet flow, to absorb the sky,
to swallow the heat and cold, the moon
and the stars, to swallow myself
in ceaseless flow.

Jim HARRISON – Theory and practice of rivers – 1986

Vous pouvez lire une traduction de ce poème en suivant ce lien qui vous amènera sur le site « beauty will save the world ». Profitez-en pour découvrir ce blog qui regorge de pépites : https://schabrieres.wordpress.com/2013/10/29/jim-harrison-poeme-du-chalet-cabin-poem-1986/

Birds
The birds are flying frantically
in the thunderstorm that just began, the
first in weeks and weeks. They are enjoying
themselves. I think I’ll join them.

Zona
My work piles up,
I falter with disease.
Time rushes toward me –
it has no brakes. Still,
the radishes are good this year.
Run them through butter,
add a little salt.
Jim HARRISON – Extrait de Dead Man’s Float – Janvier 2016